HR Giger

Hans Rudi Giger chevauchant son train fantôme dans son jardin à Oerlikon, Suisse, 1996.

Hans Rudi Giger chevauchant son train fantôme dans son jardin à Oerlikon, Suisse, 1996.

 

HR Giger

 

Depuis l’enfance, Hans Rudi Giger était fasciné par les trains-fantômes des fêtes foraines, ceux qui nous font traverser des mondes effrayants, frôler des créatures surnaturelles, percuter des portes s’ouvrant sur des terreurs inconnues. Giger semblait avoir décidé que sa vie serait ce parcours halluciné à travers ses rêves, cauchemars et visions prémonitoires d’organismes altérés et de monstres biomécaniques. Il engendra Alien, qui lui valut un Oscar, et poursuivit la course délirante de son œuvre obsessionnelle et visionnaire. Hier, Giger a franchi une dernière porte, sans doute celle qui nous effraie le plus. Personne ne sait où l’entraîne à présent son train d’enfer, et, pour l’avoir un peu connu, je l’imagine s’y cramponnant avec un rictus jubilatoire.

 
 
Hannah Dusar