Brussels

Partir à l'école. Bruxelles, le 25 novembre 2015, 08h00.

Partir à l'école. Bruxelles, le 25 novembre 2015, 08h00.

 

Brussels

 

Nous vivons à Bruxelles la plus grotesque des pantalonnades. Couvre-feu général, pays à l’arrêt, armée dans les rues. Cette gesticulation disproportionnée n’est qu’un écran de fumée destiné à dissimuler l’inefficacité des renseignements et des forces de l’ordre. Tout ça pour quoi ? À ce jour, aucune justification du maintien de l’état de siège qui paralyse Bruxelles. Zéro découverte de plan d’attaque précis ou de menace imminente. Rien. D’ailleurs, la mesure n’est que cosmétique : dans les rues de Bruxelles à six heures trente ce matin, j’ai eu du mal à apercevoir un uniforme, y compris devant les endroits sensibles. Le dispositif militaire et policier ne se met en place qu’à huit heures. Son unique objectif est donc d’être vu de la population, nullement d’empêcher un attentat, puisque le champ est libre la nuit. Clairement, la priorité de élus belges n’est pas de vaincre les terroristes, mais de remporter les élections.

 
 
Hannah Dusar